Les Français de l’étranger sont représentés au Sénat depuis la IVe République, à l’Assemblée nationale depuis l’élection de 2012 et au sein des conseils consulaires depuis 2014 suite à la réforme de l’Assemblée des Français de l’étranger, une institution qui a remplacé le CSFE créé en 1948. En 2014, il y a donc 12 sénateurs, 11 députés et 443 conseillers consulaires qui représentent les Français auprès des diverses institutions de la République.
Sommes-nous choyés ? Qu’en est-il des autres nationalités avec de nombreux expatriés à travers le monde ?
En Europe, seul le Portugal, la Croatie et l’Italie ont des élus représentant les expatriés. Les portugais de l’étranger ont deux représentants dans leur assemblée législative, l’Assembleia da República, les citoyens croates peuvent élire jusqu’à six représentants au sein de la Hrvatski sabor et les Italiens ont douze députés et six sénateurs. Hors de l’UE, très peu de pays permettent à leurs expatriés d’avoir une voix au sein de leurs assemblées législatives. Parmi les exceptions, nous retrouvons par exemple l’Algérie, la Tunisie, l’Équateur, la Colombie et l’Angola.
Pays avec des élus représentant leurs expatriés.
Et les grands absents ? Prenons le cas des Etats-Unis d’Amérique et du Royaume-Uni. Ces deux grandes démocraties ne prévoient aucune représentation institutionnelle pour les expatriés alors que certains partis politiques permettent une telle représentation. Ainsi les Américains peuvent militer au sein de Democrats Abroad et les Britanniques peuvent se faire représenter au sein de l’organisation Labour International, c’est bien peu.
Selon une étude de 2006, mise à jour en 2013 et citée dans la presse irlandaise, ce sont près de 115 pays qui permettent à leurs expatriés de participer aux scrutins électoraux de leurs pays de citoyenneté. Dans certains cas, il s’agit d’un droit qui peut échoir après un certain nombre d’années, pour d’autres il est inaliénable.
Force est de constater que la France fait très bonne figure en matière de représentation électorale pour les expatriés avec des droits acquis depuis la fin de la 2e guerre mondiale.
Notre représentation électorale propre auprès du réseau diplomatique est un cas unique au monde, il faudra donc le défendre et le renforcer suite à la réforme bâclée du gouvernement actuel. Cet héritage gaullien, inspiré par la force politique que furent les Français libres ne doit jamais s’éteindre !
rien de nouveau il existe de ombreuses etudes sur ce thème en partculier ( elle fut la premiere celle de Joelle Garriaud Maylam pour le conseil de l’Europe! D’autres ont suivi
par elle et par d’autres
Merci schoeppner, avez-vous des liens à proposer ? Merci