Vous n’avez pas pu l’éviter la réforme du collège du ministre de l’Éducation a défrayé la chronique. On a entendu un peu n’importe quoi à ce sujet, raison de plus pour vous expliquer ce que signifie cette réforme scolaire sachant qu’elle s’appliquera tôt ou tard aux deux Lycées français de la circonscription.
Tout d’abord sur la forme. Notons que la Ministre a tenté de faire un parallèle entre sa réforme et celles de très grands ministres comme Jean Zay et Jules Ferry. C’est son droit, mais à y regarder de près, c’est comme se comparer à Alain Ducasse après avoir fait une lasagne. Passons.
Le cœur de cette réforme découle de l’idée que les matières doivent être rapiécées comme un patchwork pour être plus accessibles [les EPI]. Cette lubie, inspirée du postmodernisme pédagogique, résulte en une approche superficielle des connaissances. Plutôt que de compléter l’enseignement des matières, ces EPI vont rogner les heures d’enseignement « traditionnel ».
C’est la dissolution des matières dans une solution transdisciplinaire, inspiré de l’Integrated Curriculum : on prend un peu de maths, un peu de sciences, de géographie et un doigt de grammaire avant de hâcher menu comme chair à pâté.
L’objectif louable de la ministre est naturellement la réussite scolaire d’un plus grand nombre, mais en s’engouffrant dans cette réforme dont la valeur n’est toujours pas démontrée ailleurs, je constate que l’idéologie prime sur le pragmatisme.
Pour en savoir plus sur cette réforme, je vous encourage à consulter l’excellent site ReformeDuCollege.fr — un site alimenté par un groupe d’une vingtaine de professeurs.
Pour ma part, je vais relire une septième fois le petit chef d’œuvre d’ Olivier Reboul, la Philosophie de l’éducation, aux Presses Universitaires de France.
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