Partir à la découverte d’un nouveau pays est un exercice pour le moins enrichissant. La curiosité aidant, vous aurez certainement l’occasion de discuter avec les habitants et les conversations pourront s’orienter au gré de vos intérêts et de vos questions.
Attention cependant à ne pas brusquer vos interlocuteurs en vous posant en dissident d’une cause nationale ou en évoquant maladroitement aux sujets sensibles. Ainsi, en Argentine, il n’est pas bien vu de déclarer tout haut que vous n’approuvez pas leur revendication territoriale sur les Malouines ou que dire que la dictature des années soixante-dix était parfaitement justifiée par la crainte du communisme !
Tout d’abord, le visiteur doit faire preuve de tact. À quoi bon mettre tout le monde à dos ? Les Malouines, c’est une affaire de politique étrangère avec un pays tiers, une revendication historique et une guerre qui a fait de nombreux morts. Essayez plutôt d’observer les maintes façons avec lesquelles l’état argentin et les nationalistes entretient cette revendication dans l’imaginaire collectif : affiches, drapeaux, livres, slogans, pins. Posez des questions qui permettent à vos interlocuteurs d’expliquer leur point de vue, soyez très ouverts, vous serez peut-être surpris !
Ouvrez les yeux et les oreilles. Avec un peu de patience et de tact, vous pourrez avoir l’avis de votre chauffeur de taxi, du groom de votre hôtel ou de votre guide personnel. Plutôt que de dire « ah voilà ces femmes qui luttent contre les criminels de la dictature militaire ! » – dites plutôt « mais qui sont ces femmes voilées, que signifie ce symbole ? ». Au lieu de déclarer « ah Thatcher, elle au moins à su défendre son territoire ! » – demandez plutôt « quelles sont les ressources naturelles des Malouines ?».
Soyez humbles, faites preuve de curiosité naturelle et surtout, laissez vos hôtes s’exprimer en toute liberté sans les contredire. Vous n’êtes pas ici pour débattre mais pour visiter ! Bon voyage !
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