Cette petite phrase malheureuse, entendue par hasard lors d’une rencontre de l’ADFE-Toronto(1), en dit long sur ceux qui souscrivent à l’idée qu’il y a des patronymes plus « Français que d’autres ».
En premier lieu, permettez-moi d’exposer quelques éléments historiques. Certes, le nom de famille Cormier est bien Français tant sur le plan historique, géographique et linguistique. Cette famille, très présente dans la région de la Sarthe, en Mayenne, dans l’Indre et Loire, dans l’Aunis et la Saintonge a sans peut-être tiré son patronyme soit du village de Saint-Aubin du Cormier en Ille-et-Vilaine, soit de l’arbre à cormes dont le bois fut très souvent utilisé pour des manches à outils… Passons, ce n’est pas l’objet de ce billet.
En 1644, Robert Cormier et sa famille sont partis depuis la Rochelle pour la Nouvelle-France, plus particulièrement l’Acadie. Leurs nombreux descendants, foncièrement attachés à leur culture et leur langue, ont subi les misères de la déportation d’Acadie de 1755. Si certains d’entre eux ont cherché refuge dans la dernière terre Française d’Amérique, les îles Saint-Pierre et Miquelon, ce fut au prix de deux autres déportations par les troupes britanniques en 1778 et 1793.
Aujourd’hui encore, il existe aux îles Saint-Pierre et Miquelon – La France en Amérique du Nord – de nombreux FRANÇAIS avec ce patronyme. Le nom Cormier est donc tout aussi Français que tout autre patronyme présent en France, que ce soit Aznavour, Etchegoyen, Sanguinetti, Yade, Mendès-France ou Blum – qu’ils soient dix, cent ou cent mille !
En ce qui me concerne, je suis citoyen Français à part entière, même si certains députés UMP aimeraient me voir inscrit dans un registre spécial…
« La vérité est qu’il n’y a pas de race pure et que faire reposer la politique sur l’analyse ethnographique, c’est la faire porter sur une chimère. Les plus nobles pays, l’Angleterre, la France, l’Italie, sont ceux où le sang est le plus mêlé. » – Ernest Renan
Note 1: L’ADFE [Association Français du Monde] est une association politique d’expatriés français.
PS: j’ai remarqué le même gabarit de réflexions lors de l’inauguration de la Place Marthe Simard à Paris en Mars 2011. Certains présents sur place, interpellés par le patronyme qu’ils percevaient comme étant éminemment Québecois, ont voulu en savoir plus sur la nationalité de la première femme française à avoir siégé dans une assemblée parlementaire…
Had some trouble finding anyone with the current spelling of my surname, but did come across some info regarding it’s origin. A french soldier had been sent to Quebec in 1665 and was known by the nick name « La Gachette » (the sharpshooter) and this formed into the surname Lagacé as he and some of his regiment were rewarded with land in Quebec. He remained and the name lived on… taking many forms apparently.
Brian, names can be quite difficult to trace. The hardest is a common / widely varied surname. One of my ancestors in Daly / Daley / Daily / Dailey from Ireland, it’s been very difficult trying to find my way to Nova Scotia Archives !